I.
La boîte de Pandore est une corde d’or qui, en se détressant et se dépliant, couvre ton visage entier et le mien, comme une chevelure sous le soleil de l’été, dans les pinèdes, emmêlés d’ombres basses, pendant que nos pieds ardents, sur le sable jaune, jouent à se rencontrer.

Note: Tâches jaunes sur cadres cassés, comme des chevelures

II.
La boîte de Pandore nous apprend que rien n’est éternel, ni même l’éternité, pas plus tous les mots que nous pouvons inventer pour exprimer cela même et ses variantes. Mais la boîte de Pandore est la liberté de savoir cela même, et de continuer, de le dire chaque jour, bien que le doute nous assaille, et que nous pressentions que tout cela ne sert à rien.

Note: croquis à peine tracés. Une boîte ouverte ?

III.
La boîte de Pandore est le costume de verre qui nous couvre, comme une pluie qui voyage depuis le début des temps, nous emportant dans les airs, en minuscules particules, parcourant névés et cordillères, rivières, forêts, deltas renversés sur des villes peuplées, vers le haut et le bas, le dehors et le dedans, comme une toute petite région ou un espace qui a oublié son nom.

Note: forme de cercueil, forme fermée

IV.
-Les morts ne reviennent pas, me dit soudain ma fille Icíar, de quatre ans. Elle me le dit comme ça, sans prévenir, pendant que nous marchons dans une rue de Madrid, de l’école à la maison. - De ça, il n’y a pas de doute, me dis-je. Et cependant, d’une certaine manière, ils sont toujours nos contemporains. C’est ce que nous dit la boîte de Pandore.

Note: espace vitré, travailler le verre qui couvre…



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La boîte de Pandore
Douze ébauches de vision sur une idée d’Abel Robino
Textes de José Tono Martínez
Notes, croquis d'Abel Robino
Projets de Gonzalo Bartha


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