XII.
La boîte de Pandore est un chemin d’eau, de bois, de pierre et d’air. Sa façon est notre sueur. Son destin est le fer. Sa libération, le feu intérieur de l’esprit libre et le banquet du libertin. Entretemps, tous les livres du monde et les adieux de don Miguel de Cervantes, écrits en prologue à son Persiles, quatre jours avant de mourir, destinés au Comte de Lemos, le 19 avril 1616 :

"J’ai déjà le pied à l’étrier
avec les affres de la mort,
grand seigneur je t’écris.
Hier j’ai reçu l’extrême-onction ; et aujourd’hui j’écris ; le temps est bref, les angoisses grandissent, les espoirs s’amenuisent, et, avec tout ça, je porte la vie sur le désir que j’ai de vivre… ".

Note: Deux boîtes superposées. Encore de l’espérance ? Une ligne de couleur ? L’unique comme idée de la créature humaine ?

VIII.
Epitaphe en forme de haïku sur la boîte de Pandore :
Voyage,
Voyage,
tant que tu peux.

Note: Gratte autant que tu peux gratter au centre de l’image

IX.
La boîte de Pandore n’a pas de formes et les a toutes. C’est un nuage. Il se déplace. Le nuage est un miroir dans l’air. Le miroir se lézarde et c’est une rivière. Elle se déplace aussi, jusqu’à la mer de la Tranquilité. La mer de la Tranquilité est sur la lune. "Dans le ciel va la lune / avec un enfant à la main ", écrivit Federico García Lorca dans son Romancero.

Note: Ouvrir le croquis jusqu’à presque perdre le concept –structure-boîte

X.
La boîte de Pandore est le carrefour où se rencontrent les justes, l’arbre qui protège les doux entreprenants, la maladresse respectable des humbles, l’infinie bonté de ceux qui construisent en pensant à la septième génération, là où voltigent comme des bulles de savon ou comme du mais grillé, les vieillards généreux d’esprit, et les jeunes discrets qui tendent leurs mains pour s’aimer et s’embrasser, parce pour eux la vie c’est comme ça.

Note: Violenter le croquis énergiquement

XI.
La boîte de Pandore contient la seule possibilité pour que quelqu’un se souvienne de nous à la fin des temps. C’est pour cela que nous ne savons pas la voir. Alors que chaque jour nous trébuchons sur elle. Comme une cité invisible.

Note: Essayer le vide, la transparence

 

 



       
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La boîte de Pandore
Douze ébauches de vision sur une idée d’Abel Robino
Textes de José Tono Martínez
Notes, croquis d'Abel Robino
Projets de Gonzalo Bartha


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